Photo envoyée par Pierre Péron du musée de La Ciotat.

Les renseignements glanés par M. Péron sont les suivants : Il s'agirait des ruines de l'ancien hôpital de Ceyreste. La petite ruelle ( derrière ORPI ) est toujours appelée rue de l'hôpital par quelques anciens. Le boulevard Alphonse David qui fut mis en service  en 1887 relia le chemin de la Croix à la route du Camp. La photo est antérieure à 1922 car il n'y a pas encore le monument aux morts ( l'inauguration du monument eut lieu le dimanche 29 janvier 1922.

L'hôpital de Ceyreste dépendait, vers 1170, de l'ordre des chevaliers de Saint Antoine qui gérait 4 commanderies en Provence : Aix, Apt, Salon et Ceyreste.

En 1883, on voyait encore " une vieille bâtisse appuyée sur un trou carré en ruine, surmontée d'une ogive et que l'on appelait l'hôpital. La tradition du pays voyait dans ces ruines les derniers vestiges le l'établissement des Hospitaliers " (sic). Bureau de charité à Ceyreste " par l'abbé S. Verne. Marseille 1884.

Sur cette photo, le mur sur lequel est adossé la bâtisse serait donc une partie du château de Ceyreste. Les autres ruines ayant servis de fondations au boulevard lors de sa construction.

( source Pierre Péron )

Lors de travaux de rénovation dans une bâtisse du village, la mise à jour des traces supposées d'une autre tour médiévale identique à celle de la place Paul Touache a pu être faite.

(photos réalisées avec l'aimable autorisation de Patrick Ghigonetto)

( collection privée )

(source ceyreste au long des siècles)

( collection privée )

En novembre 2009, une exposition sur la guerre 14-18 et les ceyrestens sera organisée conjointement par la Municipalité de Ceyreste et les " Amis du Vieux La Ciotat ".

Pour ce faire, les responsables de cette manifestation lance un appel aux ceyrestens qui seraient en possession de documents ou de photos se rapportant à cette période. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. C'est M. Perron qui coordonne cette manifestation.

Ci-dessous le lien avec des correspondances de poilus ceyrestens pendant la guerre de 1914-1918.

http://ceyrestejadis.canalblog.com/archives/correspondances_de_poilus_/index.html

Où l'on réussi a parler  du front à ces proches...

Correspondance du 1er Septembre 1916.

(collection privée)

Où l'on y parle de combats livrés dans la Somme à travers ces quelques phrases" ...Me voilà un des rescapés des 9 terribles journées que j'ai passé dans la Somme. Nous avions pas trop beau temps car il faisait des orages tous les jours et il a fallu attaquer deux fois mais le plus c'est le bombardement qui nous a causé le plus de pertes en tout à la compagnie il y en a 75 aussi l'effectif ne reste pas gros. Enfin j'espère que à la prochaine je m'en sortirais comme celle là ..."

Ce prochain 11 novembre 2008, cela ferra 90 ans que les canons se sont tus. A notre manière, nous rendons hommage à ces ceyrestens qui ont vécu cette tragédie.

Quelques chiffres effroyables  avant tout.

Les pertes de la Première Guerre mondiale se sont élevées, côté français, à 1 400 000 morts et 3 550 000 blessés. En 1915, l'armée française a subi des pertes estimées à 400 000 tués et 1 000 000 de blessés (soit 4 000 victimes par jour). Des chiffres complètement fous. Pour 1916, le bilan est encore légèrement plus élevé : approximativement 500 000 tués et 700 000 blessés. Durant ces deux années, sur les quatre années et demie que dure la guerre ( de juillet 1914 à novembre 1918 ), les pertes des armées françaises ont représenté les deux tiers de celle de la Grande Guerre.

(collection privée)

Jean Louis de Nogaret de La Valette, Duc d'Epernon, qui ordonna la destruction du château et des défenses de Ceyreste.

"Le Duc dEspernon, pair, colonel de France, gouverneur et lieutenant général pour le Roy en Prouvance,

Au cappitaine Ruffy, sallut.

Estant pour le bien du service de Sa Magesté de mettre res terre les lieux et bicocques de ceste Prouvance qui ne servent que de surchage au paix (pays) et desquelles l'ennemy se peult facillement emparer par praticques et intellignce pour d'autant troubler ses bons subietz voisins desdits lieux,

A quoy desirant de remédier et à plain conssiance de votre dilligance et expériance,

Vous avons commis et ordonné, commettons et ordonnons par ces présentes de tout incontinant e sans dllay vous transpourter au lieu de Sireste près de La Cieutat pour faire abbattre et mettre res terre le chasteau et barricaddes dudit lieu en façon que l'on n'y puysse plus loger pour faire la guerre sans notre expresse commission,

Et pour cest effaict, vous prendrés de pionoyés (pionniers) des lieux de Cuges, Cassis et Gémenos et La Ciotat avec des massons en tel nombre que sera requis et nécessaire,

Vous donnant de ce faire pouvoyr, autoritté et commission,

Mandons à tous subietz de Sa Magesté que de vous en ce faisant obéysse.

Fait à Sisteron le XVIIe febvier... (1593).(Le manuscrit original porte par erreur la date de 1543).

" Loys de la Valette; ainsin signé à l'original"

Archives communales de La Ciotat. EE 22

D'un point de vue géologique, Ceyreste est daté du Crétacé supérieur. L'étage le plus représenté est le coniacien (90 millions d'années). Sa faune détritique est constitué par des ammonites comme le Péronicéras tricarinatum, des nautiles cymatocéras tricarinatum, nautilus pompilius. Quelques exemplaires ont été trouvé sur la commune de Ceyreste. On trouve aussi des échinides (micraster corbaricuscorbaricus). Dans les récifs construits sur le plateau de la vigie, on trouve le plus souvent des rudistes, des vaccinites moulensis, quelques madréporaires (coraux), des meandrastréa pseudomeandrina, des isastreaisastrea formosissima. ( source Christian Gonzalez).

PERONICERAS TRICARINATUM

Crétacé supérieur CEYRESTE

(collection privée Christian Gonzalez)

Les villes et les villages se développent considérablement durant le moyen âge. Organisés autour de la cathédrale (ville ecclésiale) ou du château (ville castrale). ils sont protégés par leurs murs (remparts). Au cours du bas moyen-âge, la population des villes ou des villages explose. La ville ou le village fortifié (le bourg) devient trop étroit, on construit alors hors des murs (faubourg) que l'on protège par de nouvelles enceintes.

Ci dessous, l'enceinte primitive qui protège les maisons construites au dessous du château.

Vers 1343, le village comptait environ 150 familles, soit à peu près 500 habitants. La population du village est à ce jour du même ordre. (source Raymond Mouchet Ceyreste au long des siècles)

Découverte du patrimoine vernaculaire dans les collines et opération nettoyage  de La Font Bagnols par les élèves de l' école primaire ceyrestenne.

Après avoir créé l' association Médélis qui a pour objectif de faire connaître les richesses architecturales locales afin de mieux les protéger, Jacqueline Oliva, historienne du bâti ancien, a souhaité faire partager sa passion au monde des scolaires pour susciter en eux, l' envie et l' habitude de conserver et de préserver le petit patrimoine fragile de la commune.

En partenariat avec Frédérique Chassagne, directrice de l' école primaire, Jacqueline a monté un projet pédagogique pour intéresser les élèves de CE1 aux richesses méconnues ou oubliées qui les entourent.

Ainsi, deux expéditions pédestres ont eu lieu, et ce n' est pas fini, pour aller à la rencontre des bories, tours, fontaines, petits oratoires etc...

En parallèle avec plusieurs visites de prospection effectuées par les amis de l' association, ces sorties scolaires ont permis d' apprendre ou de rappeler aux écoliers que jadis, à la place de leur école, d' abord, il n' y avait rien d' autre qu' un terrain vague puis il y eut un moulin ( on battait le blé sur l' actuel emplacement du jeu de boules ). Pendant l' époque révolutionnaire, le moulin devint une prison. Et à la place de l' Hôtel de Ville, se trouvait un cimetière. Entre celui-ci et la poste, il y avait, pour les marins, la chapelle Saint-Roch, protecteur contre la peste.

Aux abords de la fontaine romaine qui pourrait dater du 1er siècle avant Jésus-Christ, Jacqueline conta l' histoire supposée des lieux selon laquelle les Romains auraient profité des bienfaits de cette source dite thermale après qu' ils furent blessés en soutenant le siège contre les Massaliotes. Puis, Frédérique continua l' explication sur les vertus thérapeutiques des cures thermales.

Tout en découvrant la fontaine de Bagnols, les élèves ont concilié histoire et civisme en effectuant un geste citoyen pour leur commune car, après le passé, les élèves revinrent aux préoccupations quotidiennes en enfilant des gants et armés de sacs à poubelle. Et toute la classe se mit à nettoyer frénétiquement les lieux.

En guise de trésors, ils ont trouvé des bouteilles, canettes et autres morceaux de ferraille ou encore des blocs de béton ou des débris de maçonnerie qui n' avaient pas grand chose à voir avec des vestiges romains.

Outre le nouvel hôtel dont la couleur d' un blanc criard, loin de se fondre dans le paysage, défigure totalement le sentierd' accés de ce site historique qui, à ce titre, aurait dû bénéficier de la loi  prévoyant de dégager 500 mètres autour de ses abords  ( et là est tout le drame réservé au petit patrimoine toujours non protégé ), un riverain vraisemblablement  ciotaden, ne se gêne pas du tout pour pomper l' eau de la source au moyen d' un long tuyau noir jusque dans sa propriété.

Ce qui lui permet ,en toute impunité, de profiter à longueur d' années, d' une consommation d' eau gratuite et contrecarre, en cela, l' intention de mise en valeur de l' une des plus belles, sinon la plus belle, fontaines du village.

Enfin, avant de reprendre le chemin de l' école, et puisque parfois, ce sont les enfants qui servent de modèles aux plus grands, ils ont pris soin d' accrocher des petits messages qui rappelaient l' histoire des lieux et leur action citoyenne de façon à sensibiliser les prochains visiteurs au respect de ce site séculaire que les spécialistes locaux qualifient de " Versailles " des points d'eau du village. 

Texte de Jacqueline Oliva.

Article paru dans La Provence : voir le texte de Jacqueline Oliva ci-dessus qui apporte certaines modifications suite à des erreurs du correspondant de La Provence.

Jacqueline Oliva, historienne du bâti ancien et présidente de l'association "Médélis" pour la Conservation et la Préservation du Patrimoine bâti ancien de La Ciotat et de Ceyreste ainsi que pour la sauvegarde du petit Patrimoine urbain et rural non protégé de ces deux communes est une véritable passionnée.

Dans le cadre des journées du Patrimoine, elle nous fait découvrir quelques petits joyaux de notre commune.

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Borie à Ceyreste

(photo E.L.)

Borie à Ceyreste

(photo E.L.)

Borie à Ceyreste

(photo E.L.)

Apié à Ceyreste

Apié dit aussi mur à abeilles qui se composait de plusieurs niches (comme sur cette photo) destinées à abriter du vent et de la pluie les ruches en écorce de liège.

(photo E.L.)

Apié à Ceyreste

(photo E.L.)

Ce dimanche 19 Septembre, l'association Médélis organise une visite guidée dans les collines de Ceyreste à la découverte de Bories.

Vous inscrire auprès de Jacqueline Oliva au 06/35/02/48/55 ou sur ce courriel :

jacqueline-oliva@club-internet.fr

Laissez votre nom et numéro de téléphone.

Dans le cadre des journées du patrimoine, voilà une superbe idée.

Rendez-vous à 14h30 place de la mairie.

(photo E.L.)

Borie à Ceyreste

Nous parcourons, depuis quelques images nos rues et places, au travers de cartes postales, à la découverte de notre village. C'est vraiment un lieu commun que de parler de l'accélération du modernisme. Et pourtant, les dernières décennies ont vu apparaître bien plus d'inventions que celles qui les ont précédé et, sûrement bien moins que celles qui arrivent. Les avantages que nous offrent le progrés sont entrés de plein fouet dans notre vie, la modifiant profondément, sans que nous en soyons toujours bien conscients. Pourtant, l'évolution du mode de vie du siècle dernier aura été  trés radicale à bien des égards.

Pourtant, la vie, quoique plus calme, n'en été pas pour autant plus facile. La vocation rurale de notre village, si elle avait l'avantage d'un rythme accordé sur celui du soleil et de ses saisons, imposait également des tâches et une vie souvent âpres et difficile.

Toutefois, la convivialité était certainement plus présente, plus sincère en ces temps plus rudes. Comme le montre notre cliché, on aimait à se retrouver autour d'une grande table, sur la place de la mairie par exemple, pour partager les plaisirs d'un repas, parfois frugal certes, mais où le coeur remplaçait souvent l'abondance de chair.

On prenait alors le temps de vivre, de se connaître, de s'entraider, de parler.

Aujourd'hui, ce débit de boisson à l'enseigne du "Tabacs" a, depuis, longtemps disparu. Ce local abrite les bureaux de LA POSTE. Là où, on se retrouvait pour boire un verre entre connaissances, il ne reste plus qu'un lieu de communication. Celle-ci se fait pourtant bien anonymement, le plus souvent, et sous enveloppe cachetée. On y expédie ainsi le récit des vicissitudes de sa vie quotidienne, à des parents ou amis, en oubliant souvent de les raconter aux voisins qui sont dans la même file d'attente.

Le comptoir est toujours en place, mais on y passe l'un aprés l'autre. Heureusement, il reste le sourire communicatif, celui-là, de nos postières.

(collection privée)

(photo collection privée)

Vue de la voie ferrée, l'entrée du village. Des vignes, toujours des vignes. Quand Ceyreste ressemblait à un grand vignoble. A la libération, 90 hectares environ étaient plantés en vignes. En 1962, il n'y avait plus que 28 hectares plantés en vignes. Le nombre de vignerons est passé de 206 à 96.  Toutes ces terres agricoles vont vite devenir des terrains à bâtir. (source Ceyreste au long des siècles de R. Mouchet)

Message commenté : LES BORIES DE CEYRESTE SUR LCM-MARSEILLE avec Jacqueline Oliva

Peu de commerces et pas d' industries à Ceyreste ? Mais quel Patrimoine !
Tandis qu' à deux pas on s' acharne à supprimer le moindre morceau de campagne au profit de la pollution, d' un trafic intense et sans considération du désespoir des habitants qui souffrent de voir se détruire irréversiblement leur cadre de vie, le village ceyresten fait figure de douceur de vivre.

Car ici, c'est la tranquillité et le bien-être des habitants qui priment avant tout.

Lors de ses voyages en Orient, Eugène DelacroixDelacroix s' exclamait :"A chaque pas, je vois un tableau !"
On peut aisément dire la même chose à Ceyreste qui a la chance d' être doté d' une municipalité intelligente, consciente de la richesse de son Patrimoine tant urbain que rural qui, ici, éclate aussi à chaque pas. Et avec courage et clairvoyance elle entreprend l' extraordinaire tour de force, par les temps qui courent, de préserver son aspect champêtre.

En effet, à propos du petit Patrimoine rural, outre la fraîcheur de ses forêts, les jolies fontaines, les petits oratoires, les oliviers multicentenairesmulticentenaires qui ponctuent délicieusement le paysage, beaucoup d' habitants possédant un terrain ont la sagesse de consolider les bories qui s' y trouvent et continuent de les utiliser. Ils entretiennent aussi leurs murets en restanques qui maintiennent les pentes, protégeant ainsi le village de dévastatrices inondations.

Mais plus encore, au hasard de promenades en collines, on s' aperçoit que Ceyreste contient de fameux trésors.
Son territoire a conservé ses étonnantes tours-vigiestours-vigies depuis lesquelles, autrefois, on alertait les habitants de l' approche des envahisseurs venant de la mer ( aujourd'hui, ils viennent de la terre ).
Une glacière sur les hauteurs où on recueillait la glace qu' on acheminait à dos de mulet vers les bastides ou qu' on descendait vers La Ciotat pour conserver le poisson frais.
Ses bergeries et ses étonnantes bories construites en pierres sèches dont aucune ne ressemble à une autre, produits d' un savoir-faire ancestral, faites de la main humaine avec un bon sens inné, une maîtrise incroyable car le provençal comprend le langage du matériau pierre dont il domine la dangerosité et son rapport est naturellement charnel avec le matériau terre.

Si ces principes n' ont pas été transmis oralement, nos enfants doivent re-entrer dans les gestes de nos anciens.
Ce sont eux qui ont la charge et le devoir de restituer aux ceyrestens leur Patrimoine en bon état.
Un potentiel tellement riche qu' il est capable d' éloigner les prétentions voisines de vouloir restreindre le village en simple quartier ciotaden.

De très belles restaurations sont à prévoir pour
qu' en 2013, Ceyreste rayonne enfin dans toute La Provence.

L' association Médélis ne s' amuse pas. Elle organise des sorties pour visiter ce magnifique Patrimoine dans une démarche scientifique par la prospection et l' étude du bâti ancien, en coordination avec la Direction Générale des Affaires Culturelles.
Sur autorisation municipale et surtout des propriétaires, en petits groupes restreints et sélectionnés.
L' enjeu d' une prochaine restauration de ces éléments du petit Patrimoine non protégé consistera à surtout respecter la tranquillité des riverains tout en faisant connaître et comprendre l' utilité de la conservation de ce Patrimoine propice à une offre touristique, et donc économique, supplémentaire.

Les propos de ce texte, loin de vouloir distiller une quelconque insinuation maligne de favoritisme électoral, n' engagent que la responsabilité de Jacqueline Oliva, présidente de l' Association Médélis, qui n' exprime, ici, que des constatations visibles par tous et n'a qu' une seule politique : celle de la conservation, de la préservation et de la valorisation du Patrimoine bâti ancien aussi bien urbain que rural.

Toutes critiques ou suggestions sont dûment souhaitées et bienvenues.

jacqueline.olivajacqueline.oliva@club-internet.frclub-internet.fr
04-91-24-76-84 ou 06-35-02-48-55
OLIVA Jacqueline - email : jacqueline.olivajacqueline.oliva@club-internet.frclub-internet.fr

photo E.L.

Fête de fin d'année à la salle des fêtes.

(collection J.S.)

Ci-dessous un petit texte que nous a envoyé Justin Suarez. Tranches  de vie des années cinquante, récits de vie des Ceyrestens...

" Que de Souvenirs "

"En ce temps là, pour les fêtes à Ceyreste, la Saint Eloi entre autres, la jeunesse du village participait pleinement. Tantôt, la Bague en Bogue ou le Corso Fleuri et bien d'autres choses.

(collection J.S.)

Bague en bogue traditionelle.

Avec beaucoup de patiente, nous réalisions des chars fleuris et nous même étions costumés.

Le jour de la fête, tous les villageois étaient dans la rue, savourant pleinement notre travail. La joie et la bonne humeur prévalaient. Le parcours nous semblait court, tellement nous étions applaudis et encouragés.

En fin d'année, c'était la Pastorale qui, annuellement, était à notre répertoire puis d'autres pièces que M. le curé nous préparait. La salle des fêtes était comble à chaque fois. Jamais il n'y eut le moindre désordre.

Rien que du bonheur.

Je pourrais continuer ces récits pendant longtemps, car des souvenirs pareils, j'en ai plein la tête mais !

Regardant ces photos , elles semblent d'un autre temps... et pourtant cinquante ans seulement nous séparent. Le monde change. "

Justin Suarez.

(collection privée)

Photo prise dans les années 30. Sur le perron de l'Hôtel de Ville, Mme Bouisson, Fernand Bouisson ( Président de la Chambre des députés, du 11/01/1927 au 31/05/1935 ), Benoît Bergeon ( Sénateur des Bouches-du-Rhône fin de mandat le 09/01/1937 ), M. Rigaud ( conseiller général ), M. Bernard ( Président du Conseil d'arrondissement ) et Alexandre Blanc ( maire de Ceyreste du 08/01/1921 au ??/??/1944 ).

Nous étions sous la III ème république.

( collection privée )

Maire d'Aubagne en 1906, député socialiste indépendant, puis SFIO et enfin républicain-socialiste, il représente les Bouches-du-Rhône de 1909 à 1940. Il est commissaire aux Transports maritimes et à la Marine Marchande dans le cabinet de Clémenceau (1918-1919).

Président de la chambre des Députés, de 1927 à 1936. La victoire du Front populaire le prive, par la suite, de la présidence de la Chambre des Députés. Il vote la confiance à Pétain en 1940 et abandonne la vie politique.

Il fut l'auteur d'une proposition instaurant le vote électrique. Aujourd'hui nous dirions électronique.

Superbement rénové par José Rogerio Nadal, cet ancien moulin à vent  sert maintenant d'atelier de peinture à l'artiste.

Deux rénovations successives du haut de la tour. On remarque bien les différentes modifications sur ce que l'on appelle le corps en pierre du moulin.

Sur le haut reposait la tête en bois du moulin, amovible. 

La construction d'un moulin durait entre neuf mois et un an. Une équipe de 3 à 4 personnes, maçon, tailleur de pierre et charpentier était nécessaire. La fourniture et l'apport de tous les matériaux étaient à la charge du propriétaire. Difficile d'évaluer le prix d'un tel ouvrage. Une fois le corps de pierre monté, l'escalier intérieur construit, l'autre étape était la mise en place du chemin tournant sur le chemin dormant.(Chemin dormant posé à l'intérieur de la construction en pierre). Le chemin tournant sur lequel repose la tête du moulin permettait de faire pivoter celle-ci à 360° de manière à orienter les ailes face au vent. Les ailes faisaient tourner l'arbre de transmission et entraînaient tout un ensemble de gros engrenages et de rouages internes.

(photos E.L.)

Entrée des troupes du duc d'Epernon à Ceyreste en 1595. Ce montage a été réalisé d'après une gravure allemande de la fin du 16ème siècle. ( source Dictons du terroir de Ceyreste Raymond Mouchet).

L'histoire nous apprend, qu'à la fin des guerres de religions, des troupes favorables à Henri IV,  stationnant à Signes, venaient, piller le terroir de Ceyreste.

Pour se protéger des pillards, les ceyrestens, favorables à la ligue, demandèrent au Parlement d'Aix l'envoie d'une compagnie d'une cinquantaine d'hommes.  Ce même parlement avait choisi le parti des ligueurs contre Henri IV.( En 1593 Aix était assiégée par le Duc d'Epernon.)

Pour information, la ligue était une confédération catholique fondée en 1576 pour combattre l'Union fondée par les chefs calvinistes. Elle était dirigée par Henri de Guise.

En signe de représailles, ce même duc d'Epernon ( surnommé LOU MARRIT, Le Malfaisant depuis ses actes) , gouverneur de Provence (1592), ordonna la destruction du château et des défenses de Ceyreste.

Quelque deux années après, les troupes du Duc d'Epernon, incendièrent à nouveau le village et brulèrent toutes les archives de la communauté ceyrestenne.

Un dicton de cette époque dit :  A MAI FA DE MAU QUE PARNOUN.

" Cela a fait plus de mal que le Duc d'Epernon "

Le fameux Duc d'Epernon, Jean-Louis de Nogaret de La Valette (1554-1642). Il était un des favoris d'Henri III. Aprés l'assassinat d'Henri III survenu en 1589, il accepte difficilement la prise du pouvoir par Henri IV mais honorera ses fonctions jusqu'à la mort de ce dernier, poignardé par Ravaillac en 1610.

Demi-armure du Duc d'Epernon. Fer gravé et doré, cuir. Haut : 90 cm. Larg : 70 cm. Inv G 108. Photographie : Musée de l'Armée. Paris.

(collection privée)

(collection privée)

Au fil du temps, cette procession a fini par disparaître.

(photo E.L.)

Aujourd'hui, il ne reste plus rien de ce lieu de pèlerinage sauf l'empreinte de ce qui était un autel. L'accès est complètement obturé, l'endroit à l'abandon, la statue de la vierge a disparu. Bref, reste seulement les souvenirs.

Traduction Guy Martin: " Les Ceyrestens, avec raison, heureux, fiers de leur vieille histoire, aiment leur petite ville et son nom, qui, il y a deux mille ans, était déjà si réputé.

Aussi chérissent-ils l'étranger, qui vient visiter leur Ceyreste.

Pour eux il n'est pas d'hôte importun.

" A Ceyreste qui y va y reste."

Une nouvelle fois, le Vallat de Caunet a débordé faisant cette fois-ci quelques dégâts. Les fortes  pluies de ce vendredi 18 septembre 2009 ont aussi occasionné des dommages chez quelques ceyrestens. Le garage de Jacques inondé, une partie de mur sur la voie Romaine écroulé.

Véhicule dans le Vallat de Caunet

Le garage de Jacques.

Un mur sur la voie Romaine.

(photo Eric Levalet)

(photo Eric Levalet)

(photo Eric Levalet)

(photo Eric Levalet)

Moussu T e lei jovents
Clip, interview et concert.

Concert de Moussu T e lei jovents ce samedi 17 octobre 2009 à Ceyreste. Une vraie réussite et un régal. 500 spectateurs ont assisté à ce concert.

Entre tradition occitane et musique noire, Moussu T e lei jovents réinventent la chanson marseillaise et portent le message d'une Provence maritime et portuaire, cosmopolite et fière de son histoire.

Orage sur Ceyreste

Selon Bertrand Laviac, ingénieur prévisionniste à la direction inter-régionale Sud-est de Météo France, cet été 2009 a été le 3ème été le plus chaud (depuis les années 50) après ceux de 2003 et 1994. Les températures ont été plus élevées de 1,7°C  par rapport aux normales saisonnières (moyennes établies sur 30 ans).

Autre record qui concerne notre région. Le Bec de l'aigle ( La Ciotat ) est l'endroit le plus sec en France métropolitaine, enregistrant en moyenne 491,2 mm d'eau par an. Il est suivi par Carry-le-Rouet avec 517,7 mm, puis Ajaccio-Parata avec 523,9 mm et Cap Pertusato avec 534,7 mm.

Informations données par Jean-Jacques Centino.

Source Météo France.

Mais pour Jean-Jacques Centino, l'endroit le plus sec en France Métropolitaine est Ceyreste 456 mm ( voir l'article sur la climatologie dans cette même rubrique ).

Toujours est-il, quand un orage éclate sur notre commune, cela prend toujours de grosses proportions.